Mot du jour – La flemme, par Hanna L.

Lorsqu’une personne n’a pas envie d’effectuer une tâche, elle dit parfois qu’elle a « la flemme ».

Parmi elle, figurait le phlegme, nommé d’après le grec ancien  » phlegma » , qui signifiait « mucus ». Il désignait le liquide produit par les muqueuse du nez, qui, selon la croyance, venait du cerveau et était la marque d’un comportement réfléchi et froid. Par extension, si l’individu avait trop de phlegme dans son corps, il était alors considéré comme peu énergique.

Aujourd’hui, ce terme là est entré dans les mœurs et fait partie de notre quotidien à tous.

A travers des centaines d’articles, d’écrits et de chansons la population interprète la flemme à sa manière.

La flemme toque tous les jours à notre porte afin de solliciter notre quotidien.. Celle-ci s’est accentuée depuis que le terme ubérisation est entré lui aussi dans notre merveilleux Larousse !

Nous ne prenons même plus la peine de faire deux pas pour aller se chercher à manger à la pause déjeuner depuis qu’il y a Deliveroo, ou encore nous ne marchons plus pour aller à la station de métro à plus de deux rues maintenant qu’il y a les trottinettes électriques ! Tout est prétexte de flemme et le monde actuel dans lequel nous vivons emprunte lui-même le chemin de la flemme.

Comment les marques utilisent-elles la flemme auprès des consommateurs?

Tout est pensé en fonction de la flemme. Prenons l’exemple du parcours d’achat sur un site web tout est fait pour simplifier la vie du consommateur et que sa flemme ne l’envahisse pas… trop vite.

La liste coup de cœur, le panier pré enregistré, la Carte Bleue enregistrée avec les codes pour ne pas avoir besoin d’aller la chercher au moment du paiement et éviter l’abandon ou… la flemme

Tout est pris en compte, bien évidemment pour acheter plus vite, mais également pour que ce sentiment de flemme puisse être ralenti au maximum.

Le flemme est alors une métaphore du consommateur moderne qui prône la mentalité du tout « tout de suite ». On peut même aller plus loin en le reliant au cliché, le cliché de l’économie de la flemme.

Auteure : Hanna Lafond

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